jeudi 2 octobre 2014

Un dimanche après midi sur Copacabana entre les postes 5 et 6

14/09/2014

Un dimanche d’hiver sur Copacabana au goût d’été. Nous sommes dans la Zona Sul, la zone la plus huppée de Rio représentant moins de 10% de la population carioca. Mais ce microcosme est aussi un concentré exacerbé des inégalités qui règnent au Brésil. Du chic et familial Leblon au plus authentique Catete l’ensemble de ce territoire incroyable coincé entre plages, lagon, forêt et montagne est constellé de favélas accrochées aux  morros (collines).


Sur le sable, pauvre ou riche, tout le monde est à égalité quand il s’agit de profiter des atouts naturels uniques de la “ville merveilleuse”. Et lorsque le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, à tout moment de l’année, elles se remplissent d’une joyeuse foule métissée.
Pour autant chacun a ses habitudes… et la fréquentation ou les moeurs diffèrent selon l’emplacement, ou plutôt le “posto” (postes de secouriste numérotés, répartis le long des plages).
Sur Copacabana, entre les postes 6 et 5, à l’extrémité sud de l’anse mythique, la plage se rétrécie en s’avançant sur les rochers d’Arpoador. La population des favelas de Pavão-Pavãozinho et Cantagalo se concentre ici comme de l’autre côté de cette pointe séparant Copacabana de Ipanema.


On y vient en famille ou en groupes de jeunes y passer l’après-midi en dégustant coco, bière et toutes sortes de mets proposés par les marchands ambulants ployants dans le sable sous le poids de leur marchandises. Les jeunes filles se tartinent d’une lotion qui reste blanche sur le corps, et que j’ai d’abord prise pour une crème solaire de mauvaise qualité. Renseignement pris au près d’une collègue: il s’agit de “Blondor”, un éclaircissant pour cheveux qui vraisemblablement agit également sur la peau…  
La bonne humeur est sur tous les visages. On mate, on smart-phone, on joue dans les vagues ou se rafraichit avec les douches qui pompent l’eau des nappes phréatiques situées sous les plages (et malheureusement polluées - voir article).

Le long du large trottoir aux motifs ondulés de Copacabana  comme tous les dimanches un sens de circulation est condamné. Vélos, rollers, skates, poussettes prennent possession de la route. Un peu plus loin la plage s’élargit, laissant l’espace à des terrains de raquette. Sous un soleil de plomb les joueurs, muscles tendus et concentration quasi professionnelle excellent en célérité pour rattraper les balles qui fusent.

(Cliquer sur une image pour afficher le diaporama grand format)


 


 
 






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